Considérons les émotions comme des signaux de notre corps pour nous prévenir de notre état intérieur. Certaines émotions dites “négatives”, que je vous propose plutôt d’appeler “désagréables”, sont indispensables, elles font partie d’un système de défense qui a permis à l’humain de survivre quelques soient les conditions.
Alors avec l’information diffusée et amplifiée notamment par les médias de “pandémie internationale” (expression utilisée volontairement pour montrer ce que notre système de survie a pu conserver comme signal de grand danger !!), il se peut que certains d’entre nous soient entrés dans une phase de perturbations émotionnelles.
Si une émotion a pris le pas sur les autres, c’est qu’elle doit être considérée en priorité. Car si nous ne lui accordons pas d’intérêt, ou si nous espérons qu’elle disparaîtra d’elle-même, alors elle va grandir et continuer d’occulter toutes les autres émotions agréables qui ne sont pas loin ! Voici quelques propositions pour éteindre un feu émotionnel :
Prendre en compte le signal d’alerte : nommer l’émotion
Imaginez que vous êtes un pilote d’avion et que votre corps est l’engin à manoeuvrer. Que feriez-vous si un voyant rouge commençait à clignoter ?
Ne pas prendre en considération une émotion désagréable, ce serait comme fermer les yeux pour ne plus voir le voyant rouge. Et que se passerait-il plus ou moins vite dans cet avion ? Le système d’alarme se mettrait en route, la sirène commencerait à retentir, et vite, le pilote ne pourrait plus contrôler son appareil. Au contraire, prendre conscience du voyant allumé, consentir à l’analyser et à agir en fonction, cela nous protégerait certainement !
> Chaque émotion a une cause extérieure ou intérieure, elle crée des sensations et surtout, elle est l’expression d’un besoin à satisfaire. Pour clarifier le rôle de chaque émotion je vous propose de lire l’article de Mylène : Rendez-vous en terre (in)connue : les émotions ! disponible sur son site.
Des outils pour redescendre en pression
Une fois qu’on a décidé de reconnaître qu’un voyant est allumé, le plus urgent est de traiter le problème. Pour cela, nous pouvons choisir de demander de l’aide auprès de professionnels (médecins, psychologues, coachs, thérapeutes,…). Et nous pouvons nous servir d’outils accessibles pour tous et à tous moments.
Quelques propositions :
1. Dissocier les faits de l’effet
Parfois prendre un temps pour lister TOUT ce qui crée cette émotion ou ce qui est à l’origine de notre trouble permet de découper le mammouth comme disent les coachs. Cela signifie ne plus considérer notre problème comme une énorme entité mais comme un ensemble de petites choses qui prisent une à une sont plus abordables. Cela permet aussi de vérifier si le problème se trouve dans le fait concret, ce qu’il nous arrive, ou dans l’effet, c’est à dire notre interprétation de ce qu’il s’est joué.
Quelques bonnes questions à vous poser pour construire cette liste :
- Quelles sont toutes les choses qui créent cette émotion en moi ?
- Quels sont les faits concrets ?
Et une fois que la liste est construite, prendre les sujets un à un :
- Et si il n’y avait que ça, comment est-ce que je me sentirais ?
- Comment pourrais-je remédier à ce point précis de la liste pour améliorer ma situation ?
- Lequel (ou lesquels) des faits est (ou sont) vraiment source de cette émotion?
2. L’emotional freedom technique (EFT)
Cette technique peut être apprise en quelques minutes (par exemple grâce à cette vidéo très pédagogique :
Elle a des résultats bluffants, notamment sur les troubles d’anxiété.
Elle repose sur la médecine chinoise : en tapotant certains méridiens qui nous sont montrés et en exprimant ce qu’il nous arrive grâce à une phrase que nous aurons choisie sur la base d’un modèle, le système en détresse retrouve son rythme de croisière.
Et pas besoin de thérapeute (même si bien sûr vous pouvez faire appel à un expert de l’EFT). Essayez, vous verrez ! Je suis vraiment convaincue par cette technique, et ce depuis des années !
3. La respiration
Lorsque le corps est en alerte, notre souffle a tendance à se raccourcir, voire même à se couper. Or priver le corps d’air, c’est comme attiser un feu, tandis que notre respiration nous permet d’accéder à nos ressources intérieures.
Alors quand une émotion arrive :
- prenez 3 minutes pour vous arrêter,
- fermez les yeux,
- et inspirez et expirez par le nez le plus doucement possible
- en répétant dans votre tête le mot “calme” ou “apaisement”.
Si vos pensés vagabondent encore,
- concentrez votre attention sur votre ventre qui se gonfle, votre poitrine qui se lève et qui s’abaisse, l’air qui entre et qui sort de vos narines.
- Laissez votre respiration s’allonger en comptant 1,2,3,4… à l’inspire et à l’expire.
Rien qu’en l’écrivant pour vous, je me sens déjà plus calme !
Si vous préférez être guidés, essayez cette méditation courte que j’ai enregistrée au début du confinement :
Je vais laisser les mots de Rilke (Lettres à un jeune poète, 1904) conclure cet article :
“Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours, qui attendent que nous les secourions.
Aussi, cher Monsieur Kappus, ne devez-vous pas vous effrayer quand une tristesse se lève devant vous, si grande que jamais vous n’en aviez vu de pareille ; si une inquiète agitation, comme la lumière et l’ombre des nuages, parcourt vos mains et tout ce que vous faites.
Il vous faut penser alors que quelque chose se passe en vous, que la vie ne vous a pas oublié, qu’elle vous tient dans sa main ; elle ne vous laissera pas tomber.
Pourquoi voudriez-vous exclure de votre vie quelque anxiété, quelque douleur, quelque mélancolie que ce soit, puisque vous ignorez quel est le travail que ces états accomplissent en vous ?
Puisque vous savez bien que vous êtes au milieu de transitions, et que vous ne souhaitiez rien tant que de vous transformer.”
C’est donc une coopération avec les émotions que Mylène et moi vous proposons, et pour continuer ce chemin, quelques pistes pour apprendre à vous laisser guider par elles : Nos émotions; ni maîtres, ni esclaves mais en coopération avec nous pour être plus libres et aligné.e.s
Pour aller plus loin…
Rendez-vous en séance individuelle de Reconnexion à soi pour vous aider à traverser une phase de questionnements tels que votre communication.
Je vous propose un premier échange de 15 minutes offert afin de cerner vos problématiques et de pouvoir répondre à vos questions sur les accompagnements que je propose ! Demandez à être rappelé.e.